Mon parcours de maman
On ne sait pas lorsque l’on tombe enceinte, quel genre de maman/parent nous deviendrons.
Mais déjà enceinte, je voulais faire au mieux : avec le papa nous avions pratiqué l’haptonomie. J’avais beaucoup lu sur divers sujets très actuels (neurosciences, éducation positive). Je m’étais mis une forte pression et concernant le sommeil comme beaucoup de parents, je pensais qu’il était normal de ne plus dormir… du tout… pendant de longs mois.
Lorsque mon fils, Félix est né, j’ai tout de suite été ultra maternante. J’étais un peu perdue, comme beaucoup de mamans. Submergée par des conseils et informations contradictoires, je ne me faisais pas toujours confiance. Je n’osais pas me plaindre de ma fatigue extrême.
Notre bébé pleurait beaucoup. Dès la maternité, son tempérament, son besoin d’être porté 24h/24 et ses pleurs inconsolables, tout cela n’entrait que trop bien dans la définition des coliques du nourrisson ou du « BABI » : bébé aux besoins intenses. Je n’aime pas coller des étiquettes mais pour le coup, cela m’avait aidé : cela ne venait pas de moi.
Avec le recul, je sais que je n’ai pas toujours su trouver les bons compromis ou prendre les décisions qui auraient été les plus adaptées à mon fils, à NOUS.
Je suis passée par là…
Mon mari et moi pensions que notre bébé avait toujours des coliques à 9 mois, l’empêchant de dormir plus de 2h consécutives (lors des nuits les plus difficiles les réveils étaient toutes les 1/2 heures). Nous étions désespérés.
Au lieu de s’améliorer vers les 3-4 mois, cela devenait de plus en plus difficile.
Nous avions TOUT essayé pour faciliter sa digestion, et nous avions aussi arrêté d’essayer, on nous disait que ça passerait.
En réalité, nous faisions fausse route ! Notre bébé n’avait plus de coliques. En revanche, il n’avait jamais appris à s’endormir de façon autonome et lors de réveils naturels entre les cycles de sommeil, il n’arrivait pas se rendormir seul ce qui occasionnait des pleurs. Ses pleurs étaient plus souvent difficiles à consoler (malgré le cododo, l’allaitement à la demande et même les bercements). Une partie de la nuit nous devions marcher, en se relayant toutes les 2 heures, parfois nous avions de la « chance » et nous pouvions rester assis.
Je ne comprenais plus : comment, en lui proposant un maternage proximal, pouvait-il encore pleurer ? Pourquoi ?
Lorsque nous avons enfin mis le doigt sur le réel problème grâce à un pédiatre gastro-entérologue, nous avons d’abord essayé de changer nous mêmes ses habitudes de sommeil, mais la situation ne s’améliorait pas. Nous avons donc très vite fait appel à une aide extérieure : nous devions changer des habitudes bien établies mais nous ne savions absolument pas comment nous y prendre. Il était hors de question d’utiliser des méthodes brutales et nous avions besoin d’être guidés.