Sommeil autonome or not ?

Et bien, cela dépend !

Si vous avez lu mon parcours de maman, vous pourrez voir que je ne suis pas opposée au partage de chambre mais également de lit (si l’on respecte scrupuleusement toutes les consignes de sécurité* car la MSN a augmenté ces dernières années chez les nouveaux-nés avec l’augmentation du partage de lit), que ce soit par choix ou non. Il y a une dimension culturelle que de vouloir que son bébé ou son enfant rejoigne rapidement son lit et sa chambre.

Or, il y a un besoin de proximité naturel entre un bébé et ses parents et il est donc tout à fait normal qu’un bébé ait besoin de faire ses siestes dans les bras ou en portage et refuse son lit, voire la poussette pour certain.

Bercer son bébé pour l’endormir ou l’endormir au sein ou avec un biberon est naturel et permet au bébé d’être apaisé et de diminuer le cortisol, hormone du stress mais également l’hormone du réveil.

Nous avons beaucoup d’attentes sur le sommeil de nos bébés en oubliant parfois que la structure du sommeil d’un bébé est telle qu’il va se réveiller souvent par rapport à un enfant de 6 ans ou un adulte. Aider son bébé à s’endormir et se rendormir par la présence, le sein, le biberon ou les bras va être pour certains parents la solution qui leur permettront à tous de passer des nuits correctes, suffisamment reposantes. Certaines mamans vont allaiter leur bébé la nuit sans même à avoir à se réveiller et vont très bien dormir.

En revanche, pour d’autres familles, cela n’est pas possible. Et on ne peut pas appliquer sa propre situation à celle d’une autre famille car nous sommes tous différents, uniques.

Si un sommeil de qualité est primordial pour le bien-être de l’enfant, son apprentissage et la construction de son cerveau, il l’est tout autant pour l’équilibre et la santé de l’adulte !

La tolérance à la privation de sommeil diffère fortement d’une personne à une autre.

Prenez également en compte mon expérience de maman, mon fils dormait avec moi, s’endormait au sein, se rendormait au sein ou bercé, ne faisait des siestes qu’en poussette, dans les bras ou dans les transat de la crèche et ce dernier se réveillait à chaque cycle de sommeil et ne retournait pas dans le sommeil facilement, il pleurait la nuit malgré toutes ces conditions ! Parfois, la capacité de savoir s’endormir sans assistance est nécessaire et accompagner son bébé/enfant à le faire est ce qu’il y a de mieux.

Beaucoup de familles que j’accompagne ont une expérience similaire.

Alors halte aux interprétations simplistes opposant la bienveillance, le respect du développement de l’enfant à l’accompagnement au sommeil !

Les troubles du sommeil de l’enfance peuvent avoir des conséquences sur le sommeil une fois adolescent puis adulte, ce n’est pas un mythe et ce n’est pas être alarmiste que de le mentionner.

Quand la question de troubles de l’oralité de l’enfant est abordée, personne ne vient critiquer le spécialiste en nutrition, l’orthophoniste ou le diététicien qui conseillent la DME (diversification menée par l’enfant). L’autonomie, la découverte de la nourriture par l’enfant prévient souvent des troubles de l’oralité, il est important d’en parler même si chaque parent fait comme il le veut et comme il peut.

Lorsque le manque de sommeil de toute la famille commence à créer mal être, angoisse et tensions n’est-il pas urgent d’agir ? 

Comment être en harmonie avec sa famille, être disponible mentalement et avoir la patience d’aider son enfant à acquérir de nouvelles compétences lorsqu’on est épuisé? Posez-vous aussi cette simple question : si vous même êtes épuisés par des nuits trop fragmentées, pensez-vous que votre enfant bénéficie quant à lui d’un sommeil optimal?

Une consultation sur cinq en pédiatrie résulte de ce mal être, lorsqu’un parent frôle le burn out ou que le couple est en crise : souvent les problèmes de sommeil sont déjà bien ancrés.
Au fait des dernières recherches sur les neurosciences, je considère que la compréhension et le bien-être de l’enfant doivent être une priorité : des enfants heureux et en bonne santé sont la base d’une société saine.
En partant de là, je me documente et applique moi-même les principes de bienveillance et d’attachement. Je favorise l’éducation positive, l’apprentissage de l’autonomie, la motricité libre, la DME (diversification menée par l’enfant) mais surtout le libre arbitre des parents à choisir ce qui est le mieux pour leur enfant.