Mon parcours de maman

On ne sait pas lorsque l’on tombe enceinte, quel genre de maman/parent nous deviendrons.

Mais déjà enceinte, je voulais faire au mieux : avec le papa nous avions pratiqué l’haptonomie. J’avais beaucoup lu sur divers sujets très actuels (neurosciences, éducation positive). Je m’étais mis une forte pression et concernant le sommeil comme beaucoup de parents, je pensais qu’il était normal de ne plus dormir. 

Lorsque Félix est né, j’ai tout de suite été ultra maternante. Submergée par des conseils et informations contradictoires, je ne me faisais pas toujours confiance. Ce premier post-partum a été difficile. 

Notre bébé pleurait beaucoup, il avait un tempérament très réactif, un besoin de contact permanent et les fameuses coliques du nourrisson

 

Je suis passée par là…

Mon mari et moi pensions que notre bébé avait toujours des coliques à 9 mois, l’empêchant de dormir plus de 2h consécutives parfois 45mn. Il pouvait rester éveillé plusieurs heures la nuit. Nous étions épuisés.

Au lieu de s’améliorer, cela devenait de plus en plus difficile.

Nous avions TOUT essayé pour l’aider, et nous avions aussi arrêté d’essayer car on nous disait que ça passerait.

Sauf que nous faisions fausse route ! Notre bébé n’avait plus de coliques. En revanche, nous étions indispensables dans sa routine d’endormissement et de ré-endormissement, il ne parvenait plus à enchaîner ses cycles de sommeil, ce qui occasionnait des pleurs. Ses pleurs étaient plus souvent difficiles à consoler malgré un maternage proximal. Une partie de la nuit nous devions marcher, en se relayant toutes les 2 heures, parfois nous avions de la « chance » et nous pouvions rester assis, parfois il fallait utiliser la poussette. Ce qui fonctionnait une nuit ne fonctionnait plus le lendemain, ce qui fonctionnait avec le papa, ne fonctionnait pas avec moi et inversement. 

J’étais perdue : pourquoi, en étant en maternage proximal, pouvait-il encore pleurer et se réveiller toutes les 45mn ? Selon beaucoup d’experts, répondre aux besoins de proximité de son bébé, le faire dormir près de soi/sur soi, répondre à ses pleurs sans délai auraient dû l’aider à s’apaiser ! 

Lorsque nous avons enfin mis le doigt sur le réel problème, nous avons d’abord essayé de changer nous mêmes ses habitudes de sommeil, sans succès. Nous avons donc très vite fait appel à une aide extérieure : nous devions changer des habitudes bien établies mais nous ne savions absolument pas comment nous y prendre. Il était hors de question d’utiliser des méthodes brutales, de laisser pleurer seul notre bébé (j’avais lu Catherine GUEGUEN « Pour une enfance heureuse« ) et nous avions besoin d’être guidés.

 

 

L’une des meilleures décisions de notre vie

Cette aide a été salvatrice. J’ai compris que je n’avais pas eu totalement conscience des réels besoins de mon enfant jusqu’alors. Je lui offrais sans cesse les mêmes réponses sans jamais aucun délai et si un temps cela lui convenait, au bout d’un moment, il m’a fait comprendre qu’il fallait que je trouve LA réponse à ce besoin que je n’avais pas identifié.

Très rapidement après les premiers changements, mon fils faisait sa première nuit sans interruption. Notre cas semblait extrême et pourtant tout est allé très vite. Il était prêt, nous étions prêts. 

Son sommeil s’est consolidé rapidement et tout est devenu simple. Notre vie a changé ! Nous avons pu prendre du temps pour nous, et avons commencé à vivre notre parentalité d’une toute autre façon. Notre bébé était plus reposé, fini les multiples réveils et surtout fini les pleurs !

J’ai vu clairement la différence dans son comportement lorsqu’il était reposé et lorsqu’il ne l’était pas assez. Je me remercie alors pour ce changement dans nos habitudes car je sais que cela aurait pu continuer longtemps ! Le voir bien dormir et faire SES nuits est ma plus belle récompense.

J’ai, en outre, pu continuer l’allaitement sans aucun soucis alors que c’était principalement ce qui l’aidait à s’endormir auparavant. Rapidement, il faisait la distinction entre moments de repas, moments de câlins, et moments pour dormir.

L’arrivée de notre petite Charlie…

En janvier 2021, nous avons accueilli notre fille Charlie !

Malgré mon nouveau métier, l’expérience avec Félix avait laissé des traces, j’étais résolue à aller vers un sommeil plus autonome rapidement pour ne pas connaître les mêmes difficultés. 

Pourtant, j’ai compris avec ce second bébé, que j’avais besoin d’une proximité toute aussi forte. Charlie avait aussi des coliques, alors elle a dormi dans nos bras nuits et jours pendant plusieurs mois. Mais quelle ambivalence… j’appréciais énormément l’avoir tout contre moi, mais je ne dormais plus et Charlie commençait à avoir besoin d’être bercée en plus et après les tétées nocturnes ! Les nouvelles acquisitions la travaillaient beaucoup la nuit malgré la motricité libre le jour. 

J’ai donc appris à l’observer, à l’écouter et à être patiente. Nous lui avons donné des repères pour la sécuriser. Lorsque Charlie et moi étions prêtes, nous avons doucement réussi à passer des étapes. De ses 3 mois à ses 5 mois, elle dépendait de moins en moins de moi ou de son papa pour s’endormir.

Objectif réussi ! Quasiment aucun pleurs (et le peu de pleurs a toujours été accompagné), de belles siestes à la maison mais aussi à la crèche, chez ses grands-parents et chez les amis. Nous partions pourtant de loin !

J’ai allaité Charlie la nuit jusqu’à ses 14 mois, pour des raisons qui me sont propres et liées à ma lactation et à ses besoins et je l’allaite toujours à ce jour ! L’allaitement ou nourrir son bébé la nuit n’est pas incompatible avec un sommeil apaisé. 

Votre vie actuelle ressemble de près (ou de plus loin) à ce que j’ai connu ? N’hésitez pas à me faire part de votre propre expérience et situation actuelle. Nous prendrons le temps d’échanger et je pourrais vous aider à évaluer votre situation.